Les villes de Drancy et le Bourget (Seine-Saint-Denis) annoncent la gratuité de la cantine dans les écoles primaires pour la rentrée scolaire du 8 janvier.
Cette mesure, présentée par Vincent Capo-Canelles, maire du Bourget et président de la communauté de communes créée en décembre entre les deux villes, concerne 3.000 enfants. C'est une première en France, "aucune autre ville n'a été aussi loin au niveau social", explique Christian Hébert président de l'Association nationale des directeurs de restauration municipale (ANDRM). Jean-Christophe Lagarde, le député-maire de Drancy, précise que dans sa ville de 64.500 habitants où le revenu moyen est de 1.300 euros, "73% des familles payaient le tarif maximum de 3,22 euros, seules sept familles bénéficiant d'un repas à 50 cents d'euros". Pour une famille de deux enfants, la gratuité "représentera une économie de 130 euros par mois", calcule-t-il. La gratuité représente une perte de recettes d'1,1 million d'euros par an pour les deux villes, compensée pour moitié par les économies liées notamment à la mise en commun des moyens et pour l'autre moitié par la dotation de l'Etat versée à la communauté d'agglomération.
Souhaitant "une réflexion au plan national", l'élu a également déposé, le 2 janvier, une proposition de loi pour "une gratuité pendant toute la durée de la scolarité obligatoire", car, ajoute-t-il, "il y a trop d'enfants qui ne vont pas à la cantine car ils n'en ont pas les moyens, et ne mangent pas ou mal quand ils rentrent chez eux". Au plan national, la restauration scolaire touche un enfant (scolarisé dans un établissement public) sur deux.
CF avec AFP
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