" Il nous a semblé cohérent que, dans une logique de complémentarité éducative, les personnels engagés sur les temps d'activités périscolaires disposent du même niveau de formation et d'accompagnement aux techniques numériques que les enseignants. Ces derniers sont déjà formés à l'utilisation de ces outils depuis que la ville a équipé ses écoles il y a dix ans", explique la chargée de mission numérique de la ville, Laurence Dorée
Les formations ont été assurées par l'antenne des Yvelines du réseau Canopé - le réseau de création et d'accompagnement pédagogiques, placé sous la tutelle du ministère de l'Education nationale et financées par la ville (moins de 10.000 euros).
Formation à la carte parmi six ateliers
Six ateliers de niveaux différents étaient proposés du plus simple au plus complexe : utilisation du tableau numérique interactif et de l'ordinateur, fabrication de montages vidéo, de livres numériques, animation d'une web radio, ou encore initiation à l'animation en "stop motion" (création d'un environnement à partir d'images), et également à la programmation informatique avec le petit robot éducatif Thymio. Chaque animateur, du novice au plus expérimenté, a pu choisir d'être formé à un ou plusieurs outils, suivant l'usage qu'il souhaitait en faire.
Les formations se sont déroulées en 2 à 3 sessions, de septembre à octobre. Une vingtaine d'animateurs en ont bénéficié. Ensuite, chacun a travaillé à son projet pédagogique pour le démarrer dans le cadre des TAP au retour des vacances de la Toussaint.
Toutes les écoles élémentaires proposent au moins un TAP numérique
L'organisation des TAP - en deux séquences de 1h30 dans la semaine - facilite ce type d’activités qui peuvent se dérouler en plusieurs étapes assez courtes. Toutes les écoles élémentaires proposent au moins un TAP numérique. Ces TAP numériques représentent aujourd'hui près d'un tiers des activités proposées en TAP.
Néanmoins, comme le précise la responsable, le numérique n'est pas un but en soi, mais juste un outil supplémentaire de créativité. Les différentes techniques s'intègrent donc dans des ateliers qui peuvent être consacrés par exemple aux droits de l'enfant, à des jeux éducatifs, à la sensibilisation aux médias et aux réseaux sociaux, etc. Ce type d'outils est a priori moins accessibles aux maternelles, "mais certaines activités s'y prêtent bien comme celles autour du livre numérique", nuance la responsable.
Un atout : l’équipement numérique préexistant dans les écoles
Parmi les conditions de réussite, il y a bien sûr le matériel. Chaque école était déjà équipée de salles avec un tableau numérique interactif. Ce sont ces salles qui sont mises à disposition pour les TAP, qu'ils soient animés par les enseignants ou les animateurs de la ville. La stratégie a été de miser sur l'optimisation du matériel, par exemple en prélevant un ordinateur sur les quinze mis à disposition des classes numériques mobiles. Ce projet n'a donc pas nécessité d'investissement supplémentaire. A l’exception de l’achat d’applications, puisque la ville a fait le choix de doter chaque animateur d'un portable.
Motivation supplémentaire pour les animateurs
A l'avenir, il est prévu de renforcer l’accompagnement des animateurs en formant à la demande ceux qui ont besoin de soutien. En outre, à chaque rentrée, de nouvelles formations seront proposées : soit pour former de nouveaux animateurs à ces outils, soit pour aider ceux qui ont déjà été formés à développer leur acquis.
Le bilan se mesure également pour les animateurs : en termes de regain de motivation, d'esprit d'équipe, selon la responsable. Les élus quant à eux, sont satisfaits d'avoir réussi à assurer cette "continuité numérique" entre les temps scolaires et périscolaires.
Emmanuelle Stroesser / Agence Traverse pour la rubrique Expériences des sites www.mairieconseils.net et www.localtis.info
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