la France veut devenir leader mondial

April 2024 · 3 minute read


La ministre de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie Delphine Batho a affirmé le 25 février à Cherbourg (Manche), lors d'une visite consacrée aux énergies marines renouvelables, que la France "a le potentiel pour devenir leader mondial" dans ce domaine. "Nous sommes la deuxième puissance maritime mondiale et nous avons le deuxième gisement d'Europe d'énergies marines", a appuyé la ministre. Hors éolien en mer, le potentiel de puissance totale installable dans l'Hexagone est estimé à moyen terme entre 3 et 5 gigawatts (GW), soit l'équivalent en puissance de deux ou trois centrales nucléaires de type EPR. Au sein des énergies marines renouvelables, l'hydrolien (énergie des courants marins) occupe une place de premier plan. La France dispose du deuxième gisement européen avec un potentiel exploitable de 2 à 3 GW, principalement concentré dans deux zones au large de la pointe de la Bretagne, entre Ouessant et le continent, et autour du Cotentin, dans le raz Blanchard et le raz Barfleur. Selon la ministre de l'Ecologie, l'hydrolien en France représente un potentiel de 10.000 emplois.
A Cherbourg, Delphine Batho a présenté des premières mesures concrètes visant à accélérer l'émergence des énergies marines. Tout d'abord, un appel à manifestation d'intérêt (AMI) va être lancé dans les prochains jours pour développer des "briques technologiques" indispensables au déploiement à grande échelle de ces énergies - énergie hydrolienne, houlomotrice (mouvement des vagues), éolienne flottante et thermique des mers (exploitation de la différence de température entre les eaux de surface et les eaux profondes des océans) - ainsi que des démonstrateurs de recherche concernant uniquement l'énergie houlomotrice. Ces innovations devraient démarrer à l'horizon 2016. Autre mesure annoncée par la ministre : les préfets de Basse-Normandie et de Bretagne, ainsi que les préfets maritimes de la Manche, de la mer du Nord et de l'Atlantique, sont chargés de la planification et de la concertation avec l'ensemble des parties prenantes pour identifier des zones propices au développement de moyens de production hydroliens pilotes. D'une superficie de deux à trois kilomètres carrés, ces zones seront positionnées au sein des "macro-zones" pré-identifiées comme techniquement et économiquement favorables au développement de l'hydrolien (raz Blanchard, raz Barfleur et passage du Fromveur, au large d'Ouessant), a indiqué le ministère de l'Ecologie.
Enfin, la ministre a affirmé que le rapport de la mission confiée au Conseil général de l'environnement et du développement durable (CGEDD) et au Conseil général de l'économie, de l'industrie, de l'énergie et des technologies (CGEIET) sur le potentiel de la filière française des énergies marines sera rendu le 15 mars et présenté dans le cadre du débat national sur la transition énergétique. "Ce rapport permettra de prendre les décisions rapides attendues par les industriels pour les mécanismes de soutien aux fermes pilotes hydroliennes (appel à manifestation d'intérêt, mise en place d'un tarif de rachat de l'électricité produite par les fermes pilotes", a indiqué le ministère de l'Ecologie.
 

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