Les gigantesques incendies de forêt de ces derniers jours ont conduit la Fédération nationale des Communes forestières (FNCofor) et l'Association des maires ruraux de France (AMRF) à appeler dans un communiqué diffusé ce 20 juillet à un "renforcement des services publics forestiers". Pour les deux associations d'élus, les forêts "figurent parmi les aménités rurales les plus importantes". Et de rappeler leur rôle majeur : "Elles sont à la fois des espaces de biodiversité, de loisirs, qui participent à la souveraineté économique du pays et aux solutions pour lutter contre le changement climatique. Les arbres sont des pompes à carbone qui permettent de réduire les émissions de CO2 en stockant le carbone dans les sols, dans les racines et dans les produits finis en bois et de protéger la ressource en eau." "L’action publique doit prendre davantage en compte les enjeux liés à ces espaces, estiment les associations. Pour les protéger, il est essentiel d’assurer une gestion durable et multifonctionnelle des forêts". Elles rappellent qu'elles ont toujours demandé que la question du service public soit débattue avec l’État "en déployant les moyens nécessaires, avec un nombre suffisant de professionnels sur le terrain".
Besoin d'accompagnement des maires
"Les évènements aujourd’hui montrent la nécessité d’avoir des services publics forestiers forts, soulignent la FNCofor et l'AMRF. Or, ceux-ci sont de plus en plus en tension et il est inenvisageable dans ces circonstances de réduire encore les effectifs de l’Office national des forêts (ONF) comme le prévoit le contrat d’objectifs et de performance État-ONF." Ce dernier, dont la moitié des employés sont des fonctionnaires ou des contractuels de droit public, gère les 11 millions d'hectares de forêts publiques françaises. D'ici fin 2025, près de 500 postes devraient être supprimés à l'ONF, selon le nouveau contrat 2021-2025 liant l'État à l'établissement public, déficitaire depuis plusieurs années.
Mais pour la FNCofor et l'AMRF, les maires, "à la fois garants de l’intérêt général, protecteurs de la biodiversité et à l’interface de toutes les politiques publiques", "doivent pouvoir être accompagnés par des agents de terrain compétents afin d’aménager leur territoire, pouvoir assurer leur mission de sécurité et de prévention des risques tout en étant acteurs du développement économique de la filière forêt-bois et de la transition énergétique." Rappelant que "la forêt est placée sous la protection de la Nation", les deux associations demandent donc "à l'État de prendre ses responsabilités et d'assumer son rôle de garant de la préservation de nos forêts avec un investissement sur le long terme et d'accorder les moyens humains nécessaires aux élus pour faire face à tous ces enjeux".
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