Les emplois saccumulent dans les zones denses en rgion

July 2024 · 3 minute read


Comment a évolué la répartition territoriale des emplois depuis 40 ans ? De manière "très contrastée", répond l’Insee dans une étude publiée lundi 7 mars. En 2018, les zones en région qui regroupent plus de 200.000 emplois concentraient 24,5% des emplois de France métropolitaine, soit 3,7 points de plus qu’en 1975. A l’inverse, la part des emplois dans les zones de taille intermédiaire (entre 50.000 et 200.000 emplois) diminue de 0,6 point tandis qu’elle recule de 2,9 points dans les zones de moins de 50.000 emplois. La part de l’Ile-de-France, traitée à part, reste stable, à 22%.

Analysant les 287 zones d’emploi de France métropolitaine, l’Insee constate que "l’emploi diminue dans environ un quart d’entre elles, alors qu’il augmente de plus de 35% dans un autre quart". Dans celle de Toulouse par exemple, l’emploi a progressé de 2% par an depuis 1975. Autour de Montélimar, Annecy, Cannes ou Bastia, l’emploi s’est également accru de 1,4% par an. En revanche, les zones d’Alençon, Bar-le-Duc, Vichy ou encore Vierzon ont perdu des emplois.

"Un effet géographique"

Pour l’Insee, "la taille des zones d’emploi est un facteur déterminant", avec une prime aux territoires les plus denses. Toutefois, il existe aussi un "effet géographique propre". C’est le cas dans le "U de la croissance", qui passe par les côtes atlantique et méditerranéenne, puis par l’axe allant de la vallée du Rhône à l’Alsace, et concentre 40,9% des emplois contre 34,2% en 1975. Cet espace regroupe en effet 11 des 18 zones d’emploi de plus de 200.000 emplois (Lyon, Toulouse, Bordeaux, Marseille, Nantes, Strasbourg, Rennes, Montpellier, Grenoble, Nice et Toulon). Il bénéficie aussi de "l’essor des fonctions métropolitaines", que l’Insee définit comme les emplois liés à la conception, la culture, la gestion, le commerce inter-entreprises, ou encore les prestations intellectuelles. Ces fonctions ont progressé de 7,1 points en quarante ans.

A l’inverse, la "diagonale des faibles densités", allant des Ardennes au Massif central, "est marquée par un déclin de l’activité", note l’Insee. Cette diminution est liée à la crise des emplois "de production" (agriculture, fabrication, BTP) qui étaient fortement présents sur ces territoires. "Le même phénomène a lieu, dans une moindre mesure, dans la 'façade Manche – Centre-ouest'", troisième espace distingué par l’Insee. Quant à l’Ile-de-France, sa croissance en emplois n’est pas supérieure à la moyenne nationale, "malgré une répartition sectorielle d’activité plus favorable, marquée par les activités tertiaires et de 'proximité' (distribution, artisanat commercial, santé et action sociale)".

Dans le contexte de la crise pandémique, ces disparités territoriales se sont confirmées. Le redémarrage a ainsi été plus rapide et plus fort dans le "U de la croissance" qu’au sein de la "diagonale des faibles densités". Les données de l’Insee au 3e trimestre 2021 laissent aussi apparaître que l’Ile-de-France commence à peine à rattraper les emplois détruits pendant la crise.

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