Les sites de 14-18 et les plages du Dbarquement tiennent la corde pour tre proposs par la Fran

September 2024 · 3 minute read


Réuni à Paris le 9 janvier, le comité des biens français du patrimoine mondial a examiné les candidatures à l'inscription sur la liste indicative française du patrimoine mondial. Cette instance, placée auprès des ministres chargés de la culture et de l'écologie (pour les biens naturels), regroupe des experts dont la mission est "d'accompagner et d'expertiser les dossiers de candidature à l'inscription sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco". Dans la catégorie des biens culturels, le comité a émis un avis favorable sur trois candidatures : les plages du débarquement du 6 juin 1944, les paysages et sites de mémoire de la guerre 1914-1918 et la ville de Metz.

La première étape d'une démarche de longue haleine

Les deux premières candidatures ne sont pas vraiment nouvelles, puisqu'elles sont évoquées depuis plus de deux ans (voir nos articles ci-contre du 26 janvier et du 3 octobre 2012, ainsi que celui du 15 juin 2011). L'avis favorable du comité des biens français du patrimoine mondial marque toutefois un tournant important. Il ne s'agit cependant là que de la première étape d'une démarche de longue haleine.
Il appartient désormais à la ministre de la Culture de sélectionner une ou plusieurs de ces candidatures, pour les présenter officiellement au comité du patrimoine mondial de l'Unesco, après montage d'un dossier complet et détaillé. Dans un communiqué du 10 janvier, Aurélie Filippetti indique d'ailleurs qu'elle "se prononcera prochainement sur l'inscription de ces biens sur la liste indicative". Cette décision devrait intervenir avant la fin du mois de janvier.
Le ou les dossiers retenus par la France seront soumis alors aux experts de l'Icomos (Conseil international des monuments et des sites), qui procéderont à une expertise exhaustive et détaillée et émettront à leur tout un avis sur ces candidatures. Si elles sont jugées complètes et recevables, elles pourront être présentées lors d'une prochaine session du Comité du patrimoine mondial, qui se réunit une fois par an en été.

L'Etat pourrait présenter les deux candidatures

Alors que s'ouvre l'année du centenaire, on voit mal le gouvernement ne pas retenir le dossier des paysages et sites de mémoire de 14-18, même si le dossier - qui concerne 80 sites en France et en Belgique, l'autre pays ravagé par la guerre sur le front de l'Ouest - pourrait se révéler plus complexe à monter que celui des plages du Débarquement, davantage circonscrit géographiquement et porté par la région Basse-Normandie. L'Etat, comme il l'a déjà fait par le passé, pourrait aussi présenter les deux candidatures. Celle de Metz semble en revanche davantage destinée à prendre date pour l'année prochaine.
Reste la question de la date d'une éventuelle inscription sur la liste du patrimoine mondial. Pour les paysages et sites de 14-18, la logique aurait voulu qu'elle intervienne en 2014, pour coïncider avec le centenaire d'un conflit qui a bouleversé l'Europe et le monde. Mais un tel délai est exclu, d'autant que le montage du dossier ne semble pas très avancé.
Pour mémoire, le comité du patrimoine mondial devrait examiner cet été les demandes d'inscription de la grotte Chauvet et de la chaîne des Puys, déposées par la France en 2012. La décision sur l'inscription pourrait donc être reportée à 2016 (anniversaire de Verdun), voire à 2018 (Armistice). La question du symbole ne se pose pas avec autant d'acuité pour la candidature des plages du Débarquement, dans la mesure où 2014 ne représente "que" le 70e anniversaire de l'événement.
 

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