Xavier Bertrand annonce un relvement du numerus clausus pour "viter une pnurie de mdecins"

July 2024 · 3 minute read


Intervenant, le 26 novembre, devant le congrès du Syndicat des médecins libéraux (SML) à Toulouse, Xavier Bertrand a annoncé son intention d'augmenter le numerus clausus, qui fixe le nombre d'étudiants admis à entrer en deuxième année d'études médicales. L'objectif affiché est "d'éviter une pénurie de médecins dans dix ans" et de "prendre en compte le mode futur d'exercice, avec plus de temps partiels". Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Santé estime que cette augmentation du nombre de places est indispensable, car "l'on n'a pas intégré le vieillissement de la population". Il n'a toutefois pas indiqué qu'elle serait l'ampleur de ce relèvement du numerus clausus, ni s'il s'appliquerait de façon uniforme dans toutes les facultés de médecine. Pour mémoire, on retiendra que Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la Santé en 2007, prévoyait de faire passer le quota à 8.000 places à l'échéance 2011.
Créé par Simone Veil en 1971 - sa mise en place avait alors donné lieu à des manifestations -, le numerus clausus a connu une évolution erratique et qui est loin d'être étrangère au déséquilibre de la démographie médicale. Fixé à 8.588 pour l'année universitaire 1971-1972, il n'a cessé de diminuer pour atteindre son plus bas historique en 1992-1993, avec un total de 3.500 places. Il a alors commencé à remonter, d'abord lentement (3.850 en 1999-2000), puis beaucoup plus rapidement depuis le début de la dernière décennie. Depuis 2008-2009, il est fixé à 7.400 places en médecine, 3.090 en pharmacie, 1.154 en odontologie et 1.015 pour les études de sage-femme. Ces quotas s'appliquent au sein de la PAES, "première année pour les études de santé", autrement dit la nouvelle première année commune aux quatre filières, mise en place à la rentrée universitaire de 2010.
Quelle que soit la progression retenue pour le numerus clausus, l'inertie inhérente à la durée des études de médecine fait que les effets de ce relèvement ne se feront pas sentir immédiatement. Xavier Bertrand a d'ailleurs reconnu l'existence d'une "période critique dans les cinq ans qui viennent". Il a donc également annoncé son intention d'encourager les médecins qui le souhaitent à poursuivre leur activité au-delà de l'âge de leur départ en retraite, en utilisant les possibilités offertes par le cumul emploi-retraite. Le ministre de la Santé estime toutefois que "le statut de médecin retraité actif n'augmente pas assez vite. Je vais le faire avancer dans les cinq mois qui viennent. Le statut de médecin retraité actif pourrait être calqué sur celui de médecins remplaçant". Les charges ne seraient pas forfaitaires, mais fixées en fonction de l'activité, ce qui rendrait cette dernière plus attractive. Xavier Bertrand s'est également déclaré favorable au développement des maisons de santé, tout en affirmant que "les maisons de santé pluridisciplinaires [...] doivent être des projets de médecins. Sinon, ça ne marchera pas".
Si le relèvement du numerus clausus devrait être bien accueilli (sous réserve de sa quantification), certains acteurs médicaux - comme le syndicat MG France (généralistes) -, mais aussi l'assurance maladie, estiment que le véritable problème est moins le nombre de médecins que leur répartition géographique et la revalorisation de la filière de la médecine générale. 

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